Charlotte Loussouarn – Photographe des familles

Charlotte Loussouarn est photographe. Précisément photographe des familles. Elle aborde la ville par l’humain. Ni studio, ni paysage, ses photos entre art et documentaire sont des témoignages de la vie des gens.

crédit: Charlotte Loussouarn

Forestoise de 1979 jusqu’au début des années 2000, collégienne et lycéenne à l’IND, Charlotte décrit son rapport à la ville de Meudon comme une expérience en plusieurs dimensions. La barrière est naturelle, la distance est immense: la côte des sept tournants, tunnel végétal et initiatique, vous projette dans le ciel meudonnais un peu violemment comme après un manège.

« Pour moi, Meudon c’était Beverly- Hills! Même plus besoin de voyager!
Même si j’aimais être forestoise, mon optique était d’habiter le centre et d’ explorer un nouvel univers. Au lycée, on me demandait si mes parents étaient des prolétaires! J’ai pris la mesure du proche et du lointain mais je n’ai jamais compris ce besoin de clivage. ».

De son enfance heureuse à Meudon-la-Forêt avec une maman institutrice pendant 25 ans à l’école Pierre et Marie Curie, Charlotte s’imprègne de la diversité des habitants.

Aujourd’hui, elle se réjouit de la construction des terrains de sport à l’ambiance joyeuse où elle emmène ses trois enfants et de la vitalité de l’espace Robert Doisneau. « Cet équipement est essentiel à ce territoire. Dans les années 1990, bien souvent les sorties des ados se résumaient aux virées en bande à la patinoire et au centre-commercial de Vélizy 2! ».

Photographe des familles

« Je propose aux gens de photographier leur enterrement de vie de jeune-fille, leur mariage, une grossesse, les premiers jours de vie de leur enfant. Je ne suis pas une photographe de mariage à la prestation réglée et calibrée. Je ne suis pas dans les codes. Ce qui m’intéresse ce sont les gens et leurs attitudes. »


crédit: Charlotte Loussouarn

« Ma mère me prenait sans cesse en photo…Tout le temps! Mon père développait les photos noir et blanc. Il avait tout le matériel, le bac et tous les produits. J’adorais cette ambiance et cet aspect artisanal. Je possède de très belles photos de famille et je me retrouve dans les souvenirs.
Quand mes parents se sont séparés, j’ai beaucoup regardé ces clichés. J’avais là la preuve du bonheur!

Alors, quand j’ai voulu démarrer mon affaire, j’ai réfléchi les choses dans le sens de la fabrique des souvenirs. Une fabrique pour revivre son passé heureux… ».

Je refuse les photos studio. J’ai fait une une formation mais c’est bien trop surfait pour moi. J’aime aller chez les gens même si c’est le bazar. Si ça ne les mets pas mal à l’aise et qu’ils sont d’accord avec ça, pour moi c’est merveilleux! Je veux fixer des moments de vie, des instants précis, les petits riens qui racontent beaucoup de choses sur nous. Les gens ne s’en rendent pas compte sur le moment. Ils me rappellent parfois des mois après pour me remercier ou me demander de nouvelles photos. Ces petites aventures humaines et cette reconnaissance ne sont pas un objectif en préalable au travail. Mais quand cela arrive j’en suis très heureuse!

Je veux être la plus authentique possible. Quand des parents veulent des photos de leur nourrisson dans ses premiers jours, on ne peut pas laisser passer trop de temps! La maman avec le masque du nourrisson n’est pas forcement à l’aise. Je parle beaucoup pour rassurer et installer un climat de confiance. Pour les mariages, je ne déboule pas à la mairie! Je passe, j’essaie de sentir les ambiances et puis je repasse plus tard!


crédit: Charlotte Loussouarn

Mon but est de fournir de belles photos aux gens sans jamais utiliser photoshop pour ne pas lisser et formater. Le public que j’ai me correspond. Il comprend ce parti-prit: je n’entre pas dans la retouche et la sublimation des gens. J’ai désappris, ça ne m’intéresse pas.

Quand je suis chez les gens j’essaie de ne pas tricher. Même si c’est délicat car c’est une intrusion dans leur intimité. Je suis pudique avec les gens que je connais, un peu moins avec les autres. C’est important qu’on n’entre pas dans une relation d’attentes et d’obligations de résultats.

En 2016, Charlotte a suivi une formation avec Marine Poron et demeure très influencée par son travail. Cette photographe de famille spécialisée dans le documentaire de famille dit avoir l’humeur photo-sensible! Elle vient la veille des grands événements chez les gens et entame un reportage de vie.

Toutes deux sont conscientes du fait qu’on ne peut pas demander aux gens de faire « comme si ». Leurs clichés révèlent des instants anodins et magiques. https://reportagedefamille.com/

Crédit: Marine Poron

Si vous souhaitez vous lancer dans ce type d’aventure humaine et photographique vous pouvez tout simplement joindre Charlotte au 06 79 49 64 90

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